Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver ! 😀 La nature se réveille et je passe beaucoup de temps au jardin à observer les plantes, les insectes et les oiseaux. C’est en voyant toutes ses belles fleurs jaunes dans mon jardin que j’ai cherché ce que je pouvais faire avec. Après ma tentative de teinture végétale, je continue mon exploration de l’utilisation des plantes. C’est comme ça que j’ai trouvé une recette qui m’a fait envie : le miel de pissenlit
La cramaillotte ou le miel de pissenlit
Il ne s’agit pas vraiment de miel, mais plutôt d’une gelée. Le mot « cramaillotte » est d’origine franc-comtoise, il signifie «petite crémaillère» et désigne le pissenlit. Un surnom qui lui vient du bord dentelé de ses feuilles. Pour ma tentative de cramaillotte, j’ai utilisé la recette du site des bocaux Le Parfait.
Les ingrédients
365 fleurs de pissenlit,
1 kg de sucre semoule,
1,5 litre d’eau minérale plate,
2 oranges,
2 citrons,
une gousse de vanille,
j’ai ajouté une pomme par rapport à la recette de base, afin que ma gelée prenne bien.
La recette du miel de pissenlit
Récoltez vos 365 fleurs de pissenlit, on dit un pour chaque jour de l’année, c’est facile à retenir. Pour la cueillette, veillez à choisir un endroit à l’écart des routes et des cultures traitées. Préférez aussi une journée ensoleillée afin que les fleurs soient bien ouvertes.
Ensuite lavez votre récolte. Puis faites-les sécher au soleil pendant 1 heure.
Après, ôtez la partie verte des fleurs qui iront directement au composteur.
Ensuite, coupez vos agrumes en rondelles, puis épluchez et couper votre pomme.
Mettez le tout dans un grand faitout avec l’eau.
Faites cuire à petit bouillon pendant 1 h, en remuant de temps en temps pour que les fleurs baignent bien dans l’eau.
Pendant ce temps là, nettoyez vos bocaux et faites les bouillir dans une grande marmite pour les désinfecter le plus possible.
Filtrez ensuite avec un chinois pour récupérer le jus. Pressez bien pour tout récupérer. Vous pouvez mettre les restes de fruits et de pissenlit au composteur.
Ajoutez ensuite le sucre et la vanille. Remettez à cuire environ 45 min
Le temps de cuisson est à adapter en fonction de la prise de la gelée. Le test à faire est de verser une goutte de préparation sur une assiette froide pour voir si la prise est bonne, sinon il faut prolonger la cuisson.
A savoir : C’est la pectine qui fait qu’une confiture ou une gelée prennent. Quand on fait cette recette, il n’y a pas beaucoup de pectine. C’est pour cette raison que je vous conseille d’ajouter une pomme, en plus des citrons dans la recette, car ces deux fruits en contiennent beaucoup.
Pour finir, il ne vous reste plus qu’à remplir vos bocaux avec le liquide chaud, à les refermer et les retourner. Cela a pour effet de stériliser le petit volume d’air présent dans le pot.
Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver! 😀 Comme l’année dernière avec mon bilan zéro déchet, j’avais envie de vous partager l’évolution de nos pratiques. Cette année exceptionnelle avec ses multiples confinements / déconfinements a plutôt été un accélérateur de notre évolution vers une consommation plus responsable et zéro déchet. Je sais que nous ne sommes pas en janvier, saison propice au bilan! Et alors ? Pour ma part, l’énergie d’Ostara me pousse à faire le « grand ménage », aussi bien dans ma maison que dans ma tête, c’est pourquoi j’avais envie d’écrire ce bilan maintenant. 🙃
Les courses
Pour commencer, nous avons évoluer sur la façon de faire nos courses. Nous continuons notre transition vers plus de fait-maison afin de limiter nos déchets. Tout n’est pas parfait, nos poubelles sont encore trop remplies à mon goût, et on continue à manger un fast-food de temps en temps, mais on s’améliore.
Nous consommons majoritairement des produits locaux et de saison. Nous faisons nos courses avec une A.M.A.P. une fois par semaine, nous y achetons nos légumes, nos fruits, notre charcuterie, notre viande (nous n’en consommons pas à chaque repas, mais elle est de bien meilleure qualité !), nos oeufs, des yaourts, du lait cru de ferme, une partie de l’épicerie (huile, vinaigre, plantes pour infusions, légumes lacto-fermentés), des bières, du miel et des glaces. Le petit plus, nous pouvons ramener certains emballages qui sont nettoyés et remis dans le circuit. Nous avons de la chance car ils ont beaucoup de produits disponibles, et nous avons une place. Notre A.M.A.P est désormais fermée pour les nouvelles inscriptions, victime de son succès !
Pour ce que nous ne trouvons pas avec notre A.M.A.P, nous allons au marché. Nous avons la chance d’avoir un camion vrac Mamie Mesure dans le Bourg, nous pouvons y trouver des pâtes, des gâteaux pour l’apéro, du chocolat en poudre, de la farine, du sucre, des pépites de chocolat, des céréales pour le petit déjeuner. Nous emmenons nos bocaux et c’est parti !
Dans notre marché, nous trouvons aussi du fromage, de la crème, des pâtes fraîches, les fruits qu’on ne peut pas avoir par notre AMAP.
J’espère me passer de plus en plus du supermarché, mais il est encore nécessaire pour certains achats, comme le beurre que nous ne trouvons pas en vrac, car, ici, en Bretagne nous ne trouvons que du beurre demi-sel que mon compagnon n’aime pas.
La cuisine
Nous continuons d’aller à la boulangerie pour acheter notre pain, mais depuis le premier confinement, nous faisons régulièrement du pain maison. Nous utilisons la recette de baguette express du blog Casserole & Chocolat. Elle est très facile et rapide à faire, je vous la conseille.
Je fais des yaourts maison depuis l’achat d’une yaourtière depuis 3 ans environ. J’ai eu du mal à trouver la bonne recette, et la texture ferme que nous aimons. Au final, chez nous, ce qui fonctionne le mieux c’est le lait cru de la ferme que nous achetons à notre A.M.A.P.. Il n’y a rien à faire avec le lait pasteurisé, la texture est trop liquide pour nous !
Je profite de ce lait aussi pour faire un délicieux riz au lait selon la recette du Companion de Moulinex.
Un de nos petits échecs pour le zéro déchet est le charbon de bois Binchotan car nous n’avons pas apprécié les utiliser pour purifier l’eau. Nous avions, il y a quelques années, la célèbre carafe filtrante Brita. J’ai vu les risques liés aux filtres de la carafe si ils ne sont pas changés à temps, nous l’avons donc abandonnée. Nous testons en ce moment les perles céramiques, à voir si nous tiendrons assez longtemps sans repasser aux bouteilles d’eau en plastique…
Nous avons également fait nos confitures cette année grâce aux fruits du jardin mais aussi grâce aux fruits achetés sur un verger à moins de 10 km de chez nous.
L’hygiène de la maison
Comme je vous disais dans notre précédent bilan, nous avons commencé à faire nos produits ménager maison depuis la lecture du livre Famille presque zéro déchet ze guide . Je suis assez fière de vous dire que plus d’un an après nous conservons cette habitude pour la lessive, le spray nettoyant au vinaigre et le lavage des toilettes. Nous n’avons cependant pas relancé la fabrication de tablettes lave-vaisselle, ni de liquide vaisselle car notre recette pour le lave-vaisselle blanchissait la vaisselle, et le liquide vaisselle maison ne dégraissait pas assez. Nous utilisons à la place du savon de marseille , et du liquide vaisselle acheté en vrac auprès de mamie mesure dans le bourg, notre camion vrac du marché.
Les cosmétiques
Une grande évolution depuis l’année dernière, ma fille est devenue propre ! Ce qui veut dire plus de couches jetables dans la poubelle. J’avoue que si c’était à refaire, je serais passée par des couches lavables.
Dans le registre règles, après un essai non concluant de la cup menstruelle, j’ai décidé de tester dans un premier temps les serviettes lavables. Je m’en suis cousue moi-même et j’ai trouvé ça très pratique pour le début et la fin des règles. J’ai trouvé ça moins adapté pour les autres jours, je continuais donc à utiliser des serviettes jetables. Depuis plusieurs mois, j’ai acheté des culottes menstruelles et ça a été la révélation ! J’ai pris celles de la Culotte Parisienne, et je me demande pourquoi je n’ai pas sauté le pas plus tôt tellement c’est confortable !
Côté hygiène, c’est très simple : un savon de Marseille pour moi, et un savon au lait d’ânesse pour mes filles et mon mari souffrant d’eczéma. Nous achetons ce savon à une éleveuse qui se situé à moins de 10km de chez nous.
Je n’ai pas trouvé d’alternative au shampoing liquide. Les shampoings solides que nous avons testé abîment nos cheveux et ceux de nos filles.
Côté dentifrice, mon mari a testé les dentifrices Endro. De mon côté, je suis actuellement sur un dentifrice en poudre Per Blan.
Bilan des travaux de la maison
Cette année, nous avons fait installé une cheminée dans notre maison. En plus du côté très convivial, cela nous a permis de limiter notre consommation de fioul.
Nous avons aussi travaillé sur l’isolation de la maison pour éviter les déperditions de chaleur, afin de limiter notre impact sur l’environnement. Nous sommes en cours d’aménagement d’une cave, afin de mieux conserver les bocaux que nous faisons ainsi que nos légumes.
Bilan du jardin
Cette année, avec les différents confinements, nous avons passé beaucoup plus de temps dans notre jardin que les années précédentes. Nous y avons donc beaucoup plus travaillé, avec quelques belles réussites à la clé.
Nous avons étudié les grands principes de la permaculture, et nous continuons à faire évoluer le potager cette année.
Autre évolution pour cette année, la préparation d’un poulailler, car nous allons bientôt adopter des poules. La première étape reste la transformation d’une vieille cabane pour enfant en poulailler.
Depuis 5 ans, nous compostons nos déchets. Une partie de ce que nous compostons habituellement nous servira à nourrir les poules.
Bilan consommation de tissus
En grande fan de loisirs créatifs, comme le tricot, la broderie et la couture, je veux également vous parlez de ma consommation de matières première. J’ai pour objectif d’utiliser un maximum de matériel de seconde main. On m’a d’ailleurs offert de très beaux articles cette année.
J’ai reçu également de vieux draps en coton et lin, que j’ai utilisé pour faire des couvre-livre brodé, ce qui m’a permis de tester la teinture végétale .
J’ai également cousu des sacs à vrac toujours utiles pour les cadeaux, pour stocker le pain ou pour faire les courses en vrac.
Et, j’ai crocheté un sac à provision, je vous parle bientôt du tuto.
Côté vêtements, j’ai dû acheter quelques articles neufs pour mes filles qui grandissent trop vite! Je suis assez contente car j’ai pu aussi trouver pas mal de vêtements de seconde main. L’absence de vide-grenier dû à la crise sanitaire, n’a cependant pas aidé.
Voilà pour ce bilan, un peu long, de l’année qui s’est écoulée. Année, très spéciale, d’abord épuisante, mais qui nous a permis de cibler beaucoup de projets, et de finalement plus profiter de nos filles.
Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver! 🙂 Pour faire suite à mon article Bilan consommation de papier, où je vous disais que nous avions récupéré le stock de feuilles de brouillons avec les vieux cours d’école de mon mari. Je constate aujourd’hui l’énorme quantité de dessins que peuvent faire deux enfants de 3 et 5 ans. J’en garde quelques uns en souvenir, mais j’avoue que la majorité finit à la poubelle, ou sert pour allumer le feu de la cheminée. C’est pourquoi je me suis posée la question de leur réutilisation, et j’ai notamment fouillée dans mes souvenirs d’école où nous faisions des objets de fête des mères en papier mâché (petite dédicace à ma maman et ses multiples pots à crayons 😂). J’ai eu envie de replonger dans cette technique.
Recyclage du papier
Les Français sont des consommateurs raisonnables de papiers : 65kg par an par habitant contre une moyenne européenne de 76kg par an par habitant. Pourtant, moins d’1 papier sur 2 est trié et recyclé, et il reste 1.7 million de tonnes de papiers dans les ordures ménagères. Le papier est le premier déchet valorisable de nos poubelles. Et parce que sa fibre se recycle jusqu’à 5 fois, le recyclage des papiers associé à la certification participe à une gestion durable des ressources des forêts.
C’est pourquoi il est très important de jeter les papiers et emballages (non souillés de gras et débarrassés des restes de nourritures) dans les bacs dédiés qui se trouvent dans votre ville. Vous trouverez plus d’informations sur le site consignesdetri.fr .
Comment faire du papier mâché ?
Le papier mâché est idéal pour recycler son papier ou ses emballages, mais aussi pour faire des bricolages avec les enfants. Vous cherchez une activité à faire avec vos enfants, et bien lancez-vous avec celle-ci, elle permet par la même occasion de les sensibiliser à l’écologie.
Pour ce premier essai, j’ai fait des papiers ensemencés avec des graines que vous retrouverez dans vos colis, vous pourrez ainsi les planter 🌱. Retrouvez les produits Claddagh And Co, sur ma boutique.
Le matériel
des boîtes d’oeufs sans étiquettes ou du papier non plastifié,
une bassine,
un mixeur,
de l’eau,
une écumoire,
des torchons.
La recette de papier mâché
Dans un premier temps, coupez les boîtes d’œufs en petits morceaux puis mettez-les dans la bassine et recouvrez-les d’eau.
Laissez détremper les morceaux au moins 24h puis mixez-les.
Ensuite égouttez la pâte à l’aide d’une écumoire.
Après cela, récupérez la pâte et étalez-la sur des torchons. Ensuite, parsemez votre papier de graines, ou bien de feuilles ou de fleurs séchées. Laissez libre cours à vos envies.
Il va falloir laisser sécher votre papier près d’une source de chaleur de préférence.
Ensuite, vous pouvez le découper comme vous le souhaitez. Dans mon cas, j’ai choisi de les découper en rond.
Pour des projets un peu plus solides, il vous faudra ajouter de la colle. On utilise souvent de la colle pour papier peint, je vous conseille une colle écologique à faire soi-même : la colle de riz.
La colle de riz
A base de riz et d’eau, extrêmement résistante, cette colle d’amidon est idéale pour réaliser tous types de projets créatifs.
Le principe est ultra simple, il suffit de garder l’eau de cuisson de son riz et ensuite de le remettre à chauffer pour qu’il réduise. Ensuite, mettre la colle dans un bocal et la laisser refroidir.
Elle est prête à être utilisée.
Vous pouvez ainsi la mélanger à votre papier mâché pour renforcer sa solidité (environ 1/4 de colle pour 3/4 de pulpe de papier) ou alors pour encoller des vieux papiers du type journaux. Je l’ai notamment utilisée pour faire une piñata pour l’anniversaire de ma fille.
J’ai utilisé la technique du ballon de baudruche. Il suffit de le gonfler et de recouvrir le ballon de papier journal encollé. Une fois sec, crever le ballon.
Pour ma part, j’ai utilisé des serviettes en papier pour le transformer en tête de lion. Remplie de bonbon, elle a fait le bonheur des enfants !
Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver ! 😉 Aujourd’hui, je vous parle d’une habitude que nous avons pris pour limiter nos déchets et faire des économies. Depuis environ un an et demi, nous fabriquons notre lessive nous même.
Pas besoin d’être chimiste, ni sorcière pour vous lancer 😀, il vous faut juste un peu de matériel et c’est parti.
Le matériel
Je vous conseille de prendre du matériel qui sera dédié à la fabrication de vos produits ménager. Vous aurez besoin pour démarrer :
un grand faitout ou un chaudron de sorcière 🧙♀️😂,
une grande cuillère,
éventuellement des gants,
un entonnoir,
un bidon ou un contenant qui sera uniquement dédié à la lessive,
3 litres d’eau,
30g de savon de Marseille en copeaux ou alors il vous suffit de le râper, préférez le savon à l’huile d’olive plutôt qu’à base d’huile de Palme qui va se solidifier en refroidissant.
30g de savon noir,
60g de bicarbonate de soude,
80g de cristaux de soude.
La recette de la lessive maison:
Le principe de cette recette c’est : SIMPLICITE ! Nous n’avons pas envie de nous prendre la tête, il nous faut juste 15 min pour préparer la lessive.
Attention: faites les manipulations dans un endroit aéré et porter des gants. Ne jamais laisser un enfant sans surveillance avec les produits utilisés.
D’abord, il faut mettre l’eau dans votre faitout et la faire bouillir.
Ensuite, il faut la retirer du feu, et y jeter d’abord votre savon de Marseille, puis le savon noir. Bien mélanger pour faire fondre le savon avec la chaleur.
Ajouter y ensuite délicatement le bicarbonate de soude et les cristaux de soude, et bien mélanger pour dissoudre les poudres.
Il ne vous reste plus qu’à laisser refroidir et ensuite à mettre dans un récipient.
Pensez bien à l’étiqueter, attention ça reste un produit ménager, certaines précautions sont à prendre, notamment à laisser hors de portée des enfants.
Pour le dosage, je vous conseille de faire comme avec votre lessive habituelle. Pour notre part, nous utilisons une boule doseuse conservée d’un ancien bidon de lessive classique.
Et les tâches ?
Et les tâches me direz-vous, comment les faire disparaître ? Nous avons 2 enfants en bas âge donc les tâches, ça nous connaît. Comme beaucoup de monde, j’ai reproduit les gestes vus chez mère: c’est à dire, les pots de poudre détachante, la célèbre boîte rose si vous voyez ce que je veux dire 😉. Et puis, j’ai réfléchi à leurs impacts sur l’environnement et je me suis renseignée sur les solutions alternatives.
Nous avons pu tester le nettoyage, des tâches d’herbes sur les pantalons, des tâches de purées de carottes, des traces de feutres en tout genre, de peintures… Pour ma part, j’utilise des serviettes hygiéniques lavable et il faut que le nettoyage soit efficace.
Je vous donne quelques conseils issus de notre expérience:
Nettoyer la tâche le plus tôt possible! Vous gagnerez en énergie. Votre enfant rentre de l’école avec des tâches ? Si vous vous en occupez 3 jours après la tâche sera sèche et aura du mal à partir.
Pour toutes les tâches, vous pouvez frotter avec un savon de Marseille. Nous achetons des grandes barres que l’on coupe et stocke dans des bocaux, c’est économique et nous nous en servons pour tout, même pour notre vaisselle et notre toilette !
Utiliser de l’eau froide pour nettoyer le sang, car l’eau chaude le fixe.
Pour le linge blanc, nous utilisons le percarbonate de soude, soit directement dans la machine, soit nous laissons tremper le linge dedans quelques heures avant de le passer à la machine avec notre lessive habituelle. Le mieux c’est ensuite de pouvoir les faire sécher au soleil, les tee-shirts jaunis de mon mari n’y résistent pas!
Pour les tâches vraiment récalcitrantes, j’ai un savon détachant acheté en magasin bio.
Lavage du linge délicat et des lainages
Avant de vous lancer dans le lavage de votre tricot, je vous invite à lire mon article Comment entretenir mon tricot en laine ?. Si vous estimer que votre tricot doit être lavé, je vous donne quelques astuces à appliquer aussi pour le linge délicat.
Propriétés des cristaux de soude et du bicarbonate de soude
D’abord, la recette de lessive maison que je vous propose au-dessus n’est pas adapté à ce type de textiles. En effet, le bicarbonate de soude et les cristaux de soude sont trop agressifs et peuvent à long terme abîmer et feutrer votre tricot. Les cristaux de soude permettent de dissoudre les graisses et éliminer le calcaire, ils sont bien utiles dans une lessive maison. Ils ont cependant pour effet de blanchir les couleurs des tissus fragiles et abîmer les fibres de la laine. Le bicarbonate de soude sert à éliminer le calcaire et a en plus une action abrasive. Il a tendance à faire feutrer la laine.
La recette de la lessive pour le linge délicat
Il vous faut tout simplement :
3 litres d’eau,
30g de savon de Marseille à l’huile d’olive en copeaux ou que vous râpez,
Faites bouillir l’eau et hors du feu mettre le savon de Marseille et le savon noir. Bien mélangez pour bien dissoudre le savon. Laissez refroidir et mettre dans un contenant.
Pensez bien à l’étiqueter, attention ça reste un produit ménager, certaines précautions sont à prendre, notamment à laisser hors de portée des enfants.
Voilà, avec ses différentes astuces vous pourrez entretenir votre linge et venir à bout de la plupart des tâches.
Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver ! 😉 Aujourd’hui, je vais vous parler de laine.
Un peu d’histoire
Je tricote depuis de nombreuses années, et j’ai toujours vu ma mère et mes grands-mères tricoter. Ce que je peux dire de ma vision d’enfant c’est que pour elles, l’arrivée des laines synthétiques notamment l’acrylique et le polyester vers les années 50 a révolutionné la façon dont elles ont considérés le tricot. Il n’y avait plus d’enfants qui rechignent à porter des pulls qui « grattent », plus de difficulté pour le lavage. Elles étaient en pleine période de libération des droits de la femme et de l’arrivée massive de l’électroménager dans les maisons, notamment avec la machine à laver. C’est pourquoi ma mère m’a toujours vanté ses matières et j’ai appris le tricot avec elle. Dans les années 60, on peut considérer que la laine avait perdu 40% de son prix d’achat. Cette matière était de moins en moins valorisée.
Scheveningen Woman Knitting Vincent Van Gogh 1881
Il est vrai que chaque génération discute les vérités acquises par les générations précédentes et je ne fais pas exception à la règle. Il faut bien de quoi animer les repas de famille !
De nombreux arguments me font me questionner sur ces matières issus de l’industrie pétrochimique : impact sur la santé et rejets toxiques des usines. De plus, au lavage, les textiles acryliques rejettent une grande quantité de fibres synthétiques (microfibres) que les stations d’épurations ne sont pas capables de filtrer et qui ont des conséquences nocives pour les milieux aquatiques.
Retour aux sources
Loin d’être parfaite en terme d’écologie, j’essaye de faire ma part comme dirait le mouvement colibri. C’est pourquoi orienter mes achats dans des matières aussi locales que possible et naturelles me semble logique quand on parle de loisirs créatifs. Vous allez me dire que les matières naturelles et locales n’ont pas le même prix qu’une matière synthétique fabriquée à des milliers de kilomètres de chez moi. Je suis d’accord, mais j’ai décidé d’appliquer les mêmes principes que ceux que j’ai pour ma consommation quotidienne : je consomme moins mais mieux et ainsi, je ne trouve pas d’impact sur mon budget. Bien sûr, je n’ai pas la réponse à tout, et je continue à utiliser des matières synthétiques soit provenant de mon stock, soit des produits que je considère comme de qualité mais venant de loin.
C’est pourquoi j’ai testé le tricot avec de la laine 100% mouton. En ce moment, j’utilise celle de Laines à l’Ouest , laine que je vous propose dans mes kits Tricot mitaines Kaouenn.
Une question qu’on me pose souvent et qui est un frein pour beaucoup, c’est: Comment entretenir mon tricot en laine ?
Propriétés de la laine
Parlons tout d’abord des propriétés de la laine pour comprendre comment l’entretenir. La laine est composée d’écailles tout comme les cheveux. Grâce à cette particularité, elle peut absorber jusqu’à 30% d’humidité pour l’évacuer ensuite. En effet, les écailles sont hydrophobes, c’est à dire qu’elles repoussent l’eau, et le noyau est hydrophile, c’est à dire qu’il capte l’eau. En fonction de la température, les écailles s’ouvrent ou se ferment : c’est pourquoi on dit que les vêtements en laine respirent, ils permettent à l’organisme de se maintenir à une température idéale. C’est aussi cette propriété qui fait que la laine ne retient que très peu les odeurs.
À cause de ses écailles, un tricot en laine ne doit pas être exposé à des changements de températures trop brusques, comme dans une machine à laver. La chaleur fait s’ouvrir les écailles. Si le refroidissement est trop brusque, les écailles se lient les unes au autres et le feutrage se produit.
Fibre de laine au microscope
Je vous ai un peu parlé des pulls Aran, les pulls traditionnels irlandais, dans mon article où je vais expliquer comment tricoter avec des aiguilles circulaires. Ce pull était réalisé dans des mailles très serrées, ce qui lui permettrait de pouvoir faire face à la rudesse du climat. Il est rapidement LE pull des marins des îles d’Aran. Il faut savoir que originellement, la laine brute était le composant principal du pull. Cette laine brute était non traitée afin de garder la lanoline. Je vous vois arriver ! Qu’est ce que la lanoline ? La lanoline est la graisse de la laine (un peu comme le sébum chez nous) qui renforce l’imperméabilité. Inconvénient d’une laine brute, c’est qu’elle reste plus ou moins odorante. De nos jours, la laine est lavée et triée avant d’être filée. Néanmoins, elle conserve ses qualités de matière respirante.
Laine superwash
Un autre type de laine existe : c’est la laine superwash. Cette laine est censé pouvoir être lavée à la machine à laver. Que rêver de mieux et pourquoi s’embêter avec un lavage spécifique ?
Rendre une laine superwash nécessite un traitement chimique en usine. Plusieurs méthodes existent :
La première méthode consiste à enrober la fibre dans un bain polymère ou de résine pour aplanir les écailles,. Cet enrobage empêche ainsi les écailles de se frotter et de se lier les unes aux autres et donc de feutrer au lavage.
La deuxième méthode est de donner à la fibre un bain acide (un bain de chlore) pour éliminer les écailles. Un autre traitement crée un revêtement synthétique qui rendra la laine plus résistante aux changements de température. Là encore, ce traitement limitera les frottements, et donc le fait que la laine ne feutre et ne rétrécisse.
La troisième méthode est le traitement Kroy-Ercosett. Il consiste à combiner le traitement au chlore et l’application d’un bain de résine de polymère (résine d’Ercosett). Cela donne un fil très rond et plus fin qu’un fil classique. Ce procédé a l’avantage d’absorber extrêmement bien les colorants. Les personnes qui font de la teinture plébiscitent cette méthode.
Bien évidemment, en enlevant la surface écailleuse de la fibre, on lui enlève ces propriétés hydrophobes et respirantes. Alors certes les traitements que la laine subit lui apporte des avantages mais c’est comme si la laine avait été plongée dans un bain pour la recouvrir de plastique. Elle n’est plus pareil au toucher et perd un peu de son intérêt en ne réagissant plus à son environnement. Il est urgent de se rappeler à quel point la nature est bien faite et qu’il n’est pas toujours nécessaire d’intervenir !
Entretenir ses tricots en laine
Après une explication sur comment est constituée la fibre de laine, je vous propose un focus sur son entretien. Je vous propose de lire cet article très intéressant de Laines Paysannes au nom évocateur de ARRÊTONS DE LAVER NOS VÊTEMENTS, ou comment entretenir sa laine.
Ce que j’en retiens :
En observant notre façon de fonctionner, il est totalement vrai que nous mettons parfois des vêtements à laver sans qu’ils ne soient vraiment sales.
Laver ses vêtements génère de la pollution, même en utilisant des lessives écologiques (énergie, rejets de microfibres et de teintures…).
Avant de laver son tricot, il faut vérifier qu’il soit vraiment sale. Ce n’est pas par manque d’hygiène, mais rappelons que la laine naturelle possède des écailles qui s’ouvrent et se ferment en fonction de la température et de l’humidité. Souvent il suffira de secouer votre pull et de l’aérer, et il s’auto-nettoiera dans une certaine mesure.
Le reste du temps pour laver un tricot en laine, il faut le faire à froid. La majorité des machines à laver propose ce type de programme. Utiliser une lessive à laine ou bien une lessive fait maison, c’est encore plus facile ! Le séchage devra être fait de préférence à plat, sur une serviette en coton par exemple, et pas trop proche d’une source de chaleur (radiateur, cheminée, etc…) pour éviter que le tricot ne rétrécisse.
La laine est une matière vivante et c’est ça qui l’a rend si magique. Profitez-en !