Le papier : comment le recycler en papier mâché?

Temps de lecture : 4 minutes

Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver! 🙂
Pour faire suite à mon article Bilan consommation de papier, où je vous disais que nous avions récupéré le stock de feuilles de brouillons avec les vieux cours d’école de mon mari. Je constate aujourd’hui l’énorme quantité de dessins que peuvent faire deux enfants de 3 et 5 ans. J’en garde quelques uns en souvenir, mais j’avoue que la majorité finit à la poubelle, ou sert pour allumer le feu de la cheminée.
C’est pourquoi je me suis posée la question de leur réutilisation, et j’ai notamment fouillée dans mes souvenirs d’école où nous faisions des objets de fête des mères en papier mâché (petite dédicace à ma maman et ses multiples pots à crayons 😂). J’ai eu envie de replonger dans cette technique.

Recyclage du papier

Les Français sont des consommateurs raisonnables de papiers : 65kg par an par habitant contre une moyenne européenne de 76kg par an par habitant.
Pourtant, moins d’1 papier sur 2 est trié et recyclé, et il reste 1.7 million de tonnes de papiers dans les ordures ménagères.
Le papier est le premier déchet valorisable de nos poubelles. Et parce que sa fibre se recycle jusqu’à 5 fois, le recyclage des papiers associé à la certification participe à une gestion durable des ressources des forêts.

recyclage

C’est pourquoi il est très important de jeter les papiers et emballages (non souillés de gras et débarrassés des restes de nourritures) dans les bacs dédiés qui se trouvent dans votre ville. Vous trouverez plus d’informations sur le site consignesdetri.fr .

Comment faire du papier mâché ?

Le papier mâché est idéal pour recycler son papier ou ses emballages, mais aussi pour faire des bricolages avec les enfants.
Vous cherchez une activité à faire avec vos enfants, et bien lancez-vous avec celle-ci, elle permet par la même occasion de les sensibiliser à l’écologie.

Pour ce premier essai, j’ai fait des papiers ensemencés avec des graines que vous retrouverez dans vos colis, vous pourrez ainsi les planter 🌱. Retrouvez les produits Claddagh And Co, sur ma boutique.

Le matériel

  • des boîtes d’oeufs sans étiquettes ou du papier non plastifié,
  • une bassine,
  • un mixeur,
  • de l’eau,
  • une écumoire,
  • des torchons.
boîtes d'oeufs

La recette de papier mâché

Dans un premier temps, coupez les boîtes d’œufs en petits morceaux puis mettez-les dans la bassine et recouvrez-les d’eau.

boîtes d'oeufs découpées

Laissez détremper les morceaux au moins 24h puis mixez-les.

mixer le papier

Ensuite égouttez la pâte à l’aide d’une écumoire.

papier mâché

Après cela, récupérez la pâte et étalez-la sur des torchons. Ensuite, parsemez votre papier de graines, ou bien de feuilles ou de fleurs séchées. Laissez libre cours à vos envies.

papier recyclé

Il va falloir laisser sécher votre papier près d’une source de chaleur de préférence.

Ensuite, vous pouvez le découper comme vous le souhaitez. Dans mon cas, j’ai choisi de les découper en rond.

papier ensemencé

Pour des projets un peu plus solides, il vous faudra ajouter de la colle. On utilise souvent de la colle pour papier peint, je vous conseille une colle écologique à faire soi-même : la colle de riz.

La colle de riz

A base de riz et d’eau, extrêmement résistante, cette colle d’amidon est idéale pour réaliser tous types de projets créatifs.

Le principe est ultra simple, il suffit de garder l’eau de cuisson de son riz et ensuite de le remettre à chauffer pour qu’il réduise. Ensuite, mettre la colle dans un bocal et la laisser refroidir.

Elle est prête à être utilisée.

Vous pouvez ainsi la mélanger à votre papier mâché pour renforcer sa solidité (environ 1/4 de colle pour 3/4 de pulpe de papier) ou alors pour encoller des vieux papiers du type journaux. Je l’ai notamment utilisée pour faire une piñata pour l’anniversaire de ma fille.

piñata

J’ai utilisé la technique du ballon de baudruche. Il suffit de le gonfler et de recouvrir le ballon de papier journal encollé. Une fois sec, crever le ballon.

Pour ma part, j’ai utilisé des serviettes en papier pour le transformer en tête de lion. Remplie de bonbon, elle a fait le bonheur des enfants !

See you !

Source: Wikimedia Commons

Comment faire ma teinture végétale avec des châtaignes ?

Temps de lecture : 5 minutes

Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver ! 😉
J’ai la chance d’habiter près d’une forêt et tous les automnes nous ramassons des châtaignes dans notre jardin. J’adore les manger grillées ou faire de la crème de marron. Et oui, attention la fameuse crème de marron est faite à partir de châtaignes et non pas de marrons.
Les marrons d’inde ne sont pas comestibles, mais peuvent entrer dans la composition d’une teinture mère qui sert à traiter les hémorroïdes.

Histoire de la culture de la châtaigne

Le châtaignier est un arbre majestueux à cime large bien branchue et à croissance rapide. Il peut mesurer 25 à 35 m de haut et 4 mètres de diamètre. Il a une grande longévité et peut dépasser le millénaire.

De beaux spécimens se trouvent dans le secteur de Zonza en Corse du sud, certains écrits mentionnent un sujet vieux de 2500 ans.
La culture du châtaignier s’est développé avec l’apparition des techniques du greffage durant l’Antiquité.
La châtaigne a été d’abord appelée « gland de Zeus ». L’apogée de la culture du châtaignier se situe au 16ème et 17ème siècle où il fût nommé « arbre à pain » car la châtaigne constituait la principale nourriture.

Bogues de châtaignes


Dans les années 1820, des industriels lyonnais découvrent que les tanins du châtaignier permettent de teindre la soie en noir. Il devient plus rentable d’abattre les arbres pour en extraire les tanins que les cultiver pour leur fruit.
Aujourd’hui la châtaigne est devenue un fruit peu consommé en frais, les principaux débouchés sont la conserverie (châtaignes au naturel…) et la confiserie (confiture ou crème de marrons, marrons glacés…).

Le châtaignier chez les celtes

Au temps des celtes, le châtaignier, au large tronc et aux racines puissantes, était considéré comme le gardien de la porte de l’année nouvelle, de l’hiver où rien ne pousse. Les châtaignes nourrissaient hommes et bêtes pendant tout le temps où la nature était morte. C’est le gardien de l’Ouest et arbre de la saison d’automne, un symbole de prévoyance.
Pour les celtes, les arbres étaient sacrés : ils les pensaient habités par les dieux. À chaque date de naissance, correspond donc un arbre protecteur, pour le châtaignier ce sont les personnes nées du 15 au 24 mai et du 12 au 21 novembre, considérées comme des porteuses de lumière. Les celtes ont une vision de l’existence où le concret et l’esprit ne font qu’un.
Les feuilles dentées du châtaignier, en forme de lance, ont inspiré aux Celtes l’image du guerrier incorruptible. Il symbolise la vérité.

Châtaigniers, Pont-Aven Pierre-Auguste Renoir

Utilisation du châtaignier et des châtaignes

Le châtaignier et les châtaignes ont été et sont toujours utilisés dans de nombreux domaines:

  • comme combustible pour se chauffer,
  • la construction de clôtures en agriculture,
  • la tonnellerie,
  • comme charpente dans la construction de bâtiments, même si il a été fortement concurrencé par le chêne,
  • l’ébénisterie,
  • la menuiserie,
  • la vannerie,
  • pour en extraire les tanins,
  • la conserverie pour faire des châtaignes au naturel
  • la confiserie pour faire des confitures, de la crème de marron, des marrons glacés….

Des générations de personnes ont vécues grâce aux châtaigniers. Ils ont développés des savoir-faire aujourd’hui parfois disparus. J’aime me replonger dans les métiers anciens et les techniques anciennes.

Tableau de Paul Charles Chocarne-Moreau. Vendeurs de marrons et de fleurs, mitron, garçon avec cerceau et petit télégraphiste sur un boulevard parisien.

Teinture avec des châtaignes

J’ai toujours entendu parler dans ma famille du brou de noix pour teinter les meubles. Celui-ci est fabriqué à partir de bogues de noix fraîches.
Je me suis dis que j’allais tenter l’expérience avec des bogues de châtaignes puisque j’en ai en quantité dans mon jardin à l’automne.

Attention, ne laissez jamais un enfant faire la manipulation tout seul.

Le matériel

  • un grand faitout émaillé ou en cuivre dédié à la teinture, assez grand pour que vos tissus puissent bouger à l’intérieur,
  • des gants et une cuillère dédiée à la teinture,
  • un tablier ou des vêtements qui ne craignent pas les éclaboussures de teinture !
  • 12 litres d’eau,
  • 700 grs de bogues,
  • 400 grs de tissu (lin + coton) .

J’ai fait le choix de ne pas utiliser d’alun pour mordancer mon tissu, car la bogue de châtaigne contient beaucoup de tanins qui produisent quasiment la même chose. Mes tissus ne sont pas destinés à l’habillement, je préfère donc faire cette teinture le plus naturellement possible.

C’est quoi le mordançage ?

Le mordançage consiste à faire bouillir le tissu dans de l’eau où l’on ajoute une substance chimique, la plus courante étant l’alun potassique ayant pour fonction de créer un pont chimique entre les fibres textiles et les teintures naturelles. Ces dernières n’ont pas suffisamment d’affinités chimiques avec la fibre pour s’y fixer durablement.

Le tutoriel de la teinture à la bogue de châtaignes

Faire bouillir d’abord votre eau.

Teinture végétale

Plonger les bogues dans l’eau et les faire bouillir pendant 20 min. Ensuite les laisser macérer une nuit.

bogues de châtaignes

Le lendemain, les filtrer.

teinture à la bogue de châtaignes

Les bogues ont rejoint le composteur, celui-ci sera excellent pour cultiver mes pommes de terre !
Ensuite faire bouillir le jus obtenu.

teinture

Mettre les tissus dans le faitout et faire bouillir à faibles bouillons pendant 1h.

teinture végétale


Par la suite, rincer les tissus à l’eau froide et les mettre à la machine à laver.

J’ai obtenu des tissus d’un joli brun. Je m’en suis servie comme base pour faire de la broderie, je vous montrerais ça dans un prochain article.

Tissus teint avec des bogues de châtaignes

Si vous vous lancez, n’hésitez pas à partager vos réalisations avec le #claddaghandco et à me poser vos questions!

See you !

Source: Wikimedia Commons

Comment est-ce que je célèbre Yule ?

Temps de lecture : 4 minutes

Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver ! 😉
Depuis mon arrivée en Bretagne, je me suis naturellement trouvée à étudier la culture celtique. Elle reste tellement présente, qu’elle me fascine. C’est donc pourquoi, j’ai commencé à fêter les sabbats. Je vais vous parler plus précisément de Yule.

Ma vision des sabbats

Rien de fanatique, je ne vais pas courir nue dans la forêt ! Même si je respecte ceux et celles qui ont envie de le faire.
Je considère les sabbats un peu comme une reconnexion aux cycles de la nature. En effet, selon la Wicca, un mouvement religieux basé sur l’ancienne religion païenne, il existe une roue de l’année qui découpe l’année en 13 lunes et 8 fêtes nommées sabbats.
Ces sabbats s’inspirent des fêtes celtiques et germaniques pré-chrétiennes. Ils sont très en liens avec les cycles de la nature.

Roue de l'année des sabbats

De plus, ces sabbats nous permettent de nous caler sur les rythmes de la nature et de célébrer ses changements. Un peu ce que faisait nos ancêtres. La généalogie est une autre de mes (nombreuses ! 😂) passions. J’aime me renseigner sur les savoirs anciens, les outils, les techniques oubliées. Je suis issue d’une famille qui travaillait la terre et donc très en lien avec elle, ainsi qu’avec ses cycles.

Le sabbat de Yule

C’est entre le 20 et le 23 décembre qu’a lieu la fête de Yule. Il s’agit de la grande fête de l’hiver. La date exacte est définie par le solstice d’hiver, c’est le jour le plus court de l’année qui marque le retour de la lumière et la fin de l’hiver.

Tout d’abord, c’est le moment de l’acceptation du changement de climat et de paysage. L’occasion est idéale de se rapprocher de son foyer, de ralentir dans le rythme effréné que nous avons. Cette fête est liée à l’introspection, le moment de faire un bilan et de semer les graines des projets des mois à venir.
Par ailleurs, on célèbre aussi le renouveau à cette période. C’est le début de l’allongement des journées, la terre va se réveiller.

Ma célébration

Je ne fais pas de grandes célébrations et je ne fais pas d’autel chez moi. Mais, je me reconnecte à la nature et à ce qu’elle m’offre.
Ma célébration est toujours liée à la nature. Je fais des confitures avec les fruits de l’été, des compotes avec les pommes de l’automne et je les stocke pour l’hiver. C’est le bonheur de retrouver ses goûts d’été au moment de Yule, une occasion pour remercier la nature pour sa générosité.
Pour aller plus loin dans notre démarche, nous sommes en train d’aménager une cave en garde-manger, je vous en parlerais bientôt dans un autre article. 😉

Teinture végétale


Par ailleurs, j’ai aussi tenté une nouvelle technique pendant cette période: la teinture végétale avec des bogues de châtaignes ramassées à l’automne.

bogues de châtaignes

Broderie de Yule

Cet été, j’ai cueilli de la lavande, je m’en suis servie pour faire un cadeau d’un sachet porte-bonheur brodé.

Broderie Yule

Je vous propose le modèle de broderie en téléchargement gratuit. N’hésitez pas à utiliser le #claddaghandco et à me montrer vos réalisations!

Décorations de Yule

Cette année, j’ai aussi fabriqué une couronne de Yule pour orner notre maison.

Couronne yule


Et puis, pour notre décoration de sapin, j’ai ressorti des décorations que j’avais fabriqué les années précédentes avec des matériaux issus du jardin. Ici, des étoiles en bambou et ficelles.

étoile


Finalement, c’est la première année que nous pouvons profiter d’un feu de cheminée, symbole du renouveau de la lumière.

feu


Enfin, tellement de petites choses qui, faites avec intention, nous connecte aux saisons et à la nature, avec le sentiment de prendre le temps : le temps de s’émerveiller pour des choses non futiles, le temps de profiter des années qui passent avec nos enfants, et, parce que j’ai de la chance d’en avoir, de voir évoluer mon jardin et ma maison au fil du temps.

See you !

Comment faire ma lessive moi-même ?

Temps de lecture : 5 minutes

Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver ! 😉 Aujourd’hui, je vous parle d’une habitude que nous avons pris pour limiter nos déchets et faire des économies. Depuis environ un an et demi, nous fabriquons notre lessive nous même.

Pas besoin d’être chimiste, ni sorcière pour vous lancer 😀, il vous faut juste un peu de matériel et c’est parti.

Le matériel

Je vous conseille de prendre du matériel qui sera dédié à la fabrication de vos produits ménager. Vous aurez besoin pour démarrer :

  • un grand faitout ou un chaudron de sorcière 🧙‍♀️😂,
  • une grande cuillère,
  • éventuellement des gants,
  • un entonnoir,
  • un bidon ou un contenant qui sera uniquement dédié à la lessive,
  • 3 litres d’eau,
  • 30g de savon de Marseille en copeaux ou alors il vous suffit de le râper, préférez le savon à l’huile d’olive plutôt qu’à base d’huile de Palme qui va se solidifier en refroidissant.
  • 30g de savon noir,
  • 60g de bicarbonate de soude,
  • 80g de cristaux de soude.
Lessive maison

La recette de la lessive maison:

Le principe de cette recette c’est : SIMPLICITE ! Nous n’avons pas envie de nous prendre la tête, il nous faut juste 15 min pour préparer la lessive.

Attention: faites les manipulations dans un endroit aéré et porter des gants.
Ne jamais laisser un enfant sans surveillance avec les produits utilisés.

étapes de la lessive maison

D’abord, il faut mettre l’eau dans votre faitout et la faire bouillir.

Savon de Marseille

Ensuite, il faut la retirer du feu, et y jeter d’abord votre savon de Marseille, puis le savon noir. Bien mélanger pour faire fondre le savon avec la chaleur.

Bicarbonate de soude et cristaux de soude


Ajouter y ensuite délicatement le bicarbonate de soude et les cristaux de soude, et bien mélanger pour dissoudre les poudres.

lessive maison

Il ne vous reste plus qu’à laisser refroidir et ensuite à mettre dans un récipient.


Pensez bien à l’étiqueter, attention ça reste un produit ménager, certaines précautions sont à prendre, notamment à laisser hors de portée des enfants.

Pour le dosage, je vous conseille de faire comme avec votre lessive habituelle. Pour notre part, nous utilisons une boule doseuse conservée d’un ancien bidon de lessive classique.

Et les tâches ?

Et les tâches me direz-vous, comment les faire disparaître ? Nous avons 2 enfants en bas âge donc les tâches, ça nous connaît. Comme beaucoup de monde, j’ai reproduit les gestes vus chez mère: c’est à dire, les pots de poudre détachante, la célèbre boîte rose si vous voyez ce que je veux dire 😉. Et puis, j’ai réfléchi à leurs impacts sur l’environnement et je me suis renseignée sur les solutions alternatives.

Nous avons pu tester le nettoyage, des tâches d’herbes sur les pantalons, des tâches de purées de carottes, des traces de feutres en tout genre, de peintures…
Pour ma part, j’utilise des serviettes hygiéniques lavable et il faut que le nettoyage soit efficace.


Je vous donne quelques conseils issus de notre expérience:

  • Nettoyer la tâche le plus tôt possible! Vous gagnerez en énergie. Votre enfant rentre de l’école avec des tâches ? Si vous vous en occupez 3 jours après la tâche sera sèche et aura du mal à partir.
  • Pour toutes les tâches, vous pouvez frotter avec un savon de Marseille. Nous achetons des grandes barres que l’on coupe et stocke dans des bocaux, c’est économique et nous nous en servons pour tout, même pour notre vaisselle et notre toilette !
  • Utiliser de l’eau froide pour nettoyer le sang, car l’eau chaude le fixe.
  • Pour le linge blanc, nous utilisons le percarbonate de soude, soit directement dans la machine, soit nous laissons tremper le linge dedans quelques heures avant de le passer à la machine avec notre lessive habituelle. Le mieux c’est ensuite de pouvoir les faire sécher au soleil, les tee-shirts jaunis de mon mari n’y résistent pas!
  • Pour les tâches vraiment récalcitrantes, j’ai un savon détachant acheté en magasin bio.

Lavage du linge délicat et des lainages

Avant de vous lancer dans le lavage de votre tricot, je vous invite à lire mon article Comment entretenir mon tricot en laine ?.
Si vous estimer que votre tricot doit être lavé, je vous donne quelques astuces à appliquer aussi pour le linge délicat.

Propriétés des cristaux de soude et du bicarbonate de soude


D’abord, la recette de lessive maison que je vous propose au-dessus n’est pas adapté à ce type de textiles. En effet, le bicarbonate de soude et les cristaux de soude sont trop agressifs et peuvent à long terme abîmer et feutrer votre tricot.
Les cristaux de soude permettent de dissoudre les graisses et éliminer le calcaire, ils sont bien utiles dans une lessive maison. Ils ont cependant pour effet de blanchir les couleurs des tissus fragiles et abîmer les fibres de la laine.
Le bicarbonate de soude sert à éliminer le calcaire et a en plus une action abrasive. Il a tendance à faire feutrer la laine.

La recette de la lessive pour le linge délicat

Il vous faut tout simplement :

  • 3 litres d’eau,
  • 30g de savon de Marseille à l’huile d’olive en copeaux ou que vous râpez,
  • 30g de savon noir.
savon noir liquide fer à cheval

Faites bouillir l’eau et hors du feu mettre le savon de Marseille et le savon noir.
Bien mélangez pour bien dissoudre le savon. Laissez refroidir et mettre dans un contenant.

Pensez bien à l’étiqueter, attention ça reste un produit ménager, certaines précautions sont à prendre, notamment à laisser hors de portée des enfants.

Voilà, avec ses différentes astuces vous pourrez entretenir votre linge et venir à bout de la plupart des tâches.

N’hésitez pas à me donner vos retours !

See you !

Comment entretenir mon tricot en laine ?

Temps de lecture : 5 minutes

Bonjour mes lecteurs, ravie de vous retrouver ! 😉 Aujourd’hui, je vais vous parler de laine.

Un peu d’histoire

Je tricote depuis de nombreuses années, et j’ai toujours vu ma mère et mes grands-mères tricoter. Ce que je peux dire de ma vision d’enfant c’est que pour elles, l’arrivée des laines synthétiques notamment l’acrylique et le polyester vers les années 50 a révolutionné la façon dont elles ont considérés le tricot. Il n’y avait plus d’enfants qui rechignent à porter des pulls qui « grattent », plus de difficulté pour le lavage. Elles étaient en pleine période de libération des droits de la femme et de l’arrivée massive de l’électroménager dans les maisons, notamment avec la machine à laver. C’est pourquoi ma mère m’a toujours vanté ses matières et j’ai appris le tricot avec elle. Dans les années 60, on peut considérer que la laine avait perdu 40% de son prix d’achat. Cette matière était de moins en moins valorisée.

Scheveningen Woman Knitting Vincent Van Gogh 1881
Scheveningen Woman Knitting Vincent Van Gogh 1881

Il est vrai que chaque génération discute les vérités acquises par les générations précédentes et je ne fais pas exception à la règle. Il faut bien de quoi animer les repas de famille !

De nombreux arguments me font me questionner sur ces matières issus de l’industrie pétrochimique : impact sur la santé et rejets toxiques des usines. De plus, au lavage, les textiles acryliques rejettent une grande quantité de fibres synthétiques (microfibres) que les stations d’épurations ne sont pas capables de filtrer et qui ont des conséquences nocives pour les milieux aquatiques.

Retour aux sources

Loin d’être parfaite en terme d’écologie, j’essaye de faire ma part comme dirait le mouvement colibri. C’est pourquoi orienter mes achats dans des matières aussi locales que possible et naturelles me semble logique quand on parle de loisirs créatifs. Vous allez me dire que les matières naturelles et locales n’ont pas le même prix qu’une matière synthétique fabriquée à des milliers de kilomètres de chez moi. Je suis d’accord, mais j’ai décidé d’appliquer les mêmes principes que ceux que j’ai pour ma consommation quotidienne : je consomme moins mais mieux et ainsi, je ne trouve pas d’impact sur mon budget.
Bien sûr, je n’ai pas la réponse à tout, et je continue à utiliser des matières synthétiques soit provenant de mon stock, soit des produits que je considère comme de qualité mais venant de loin.

C’est pourquoi j’ai testé le tricot avec de la laine 100% mouton. En ce moment, j’utilise celle de Laines à l’Ouest , laine que je vous propose dans mes kits Tricot mitaines Kaouenn.

Une question qu’on me pose souvent et qui est un frein pour beaucoup, c’est: Comment entretenir mon tricot en laine ?

Propriétés de la laine

Parlons tout d’abord des propriétés de la laine pour comprendre comment l’entretenir. La laine est composée d’écailles tout comme les cheveux. Grâce à cette particularité, elle peut absorber jusqu’à 30% d’humidité pour l’évacuer ensuite. En effet, les écailles sont hydrophobes, c’est à dire qu’elles repoussent l’eau, et le noyau est hydrophile, c’est à dire qu’il capte l’eau. En fonction de la température, les écailles s’ouvrent ou se ferment : c’est pourquoi on dit que les vêtements en laine respirent, ils permettent à l’organisme de se maintenir à une température idéale. C’est aussi cette propriété qui fait que la laine ne retient que très peu les odeurs.

À cause de ses écailles, un tricot en laine ne doit pas être exposé à des changements de températures trop brusques, comme dans une machine à laver. La chaleur fait s’ouvrir les écailles. Si le refroidissement est trop brusque, les écailles se lient les unes au autres et le feutrage se produit.

Fibre de laine au microscope

Je vous ai un peu parlé des pulls Aran, les pulls traditionnels irlandais, dans mon article où je vais expliquer comment tricoter avec des aiguilles circulaires. Ce pull était réalisé dans des mailles très serrées, ce qui lui permettrait de pouvoir faire face à la rudesse du climat. Il est rapidement LE pull des marins des îles d’Aran. Il faut savoir que originellement, la laine brute était le composant principal du pull. Cette laine brute était non traitée afin de garder la lanoline. Je vous vois arriver ! Qu’est ce que la lanoline ? La lanoline est la graisse de la laine (un peu comme le sébum chez nous) qui renforce l’imperméabilité. Inconvénient d’une laine brute, c’est qu’elle reste plus ou moins odorante.
De nos jours, la laine est lavée et triée avant d’être filée. Néanmoins, elle conserve ses qualités de matière respirante.

Laine superwash

Un autre type de laine existe : c’est la laine superwash. Cette laine est censé pouvoir être lavée à la machine à laver. Que rêver de mieux et pourquoi s’embêter avec un lavage spécifique ?

Rendre une laine superwash nécessite un traitement chimique en usine. Plusieurs méthodes existent :

  • La première méthode consiste à enrober la fibre dans un bain polymère ou de résine pour aplanir les écailles,. Cet enrobage empêche ainsi les écailles de se frotter et de se lier les unes aux autres et donc de feutrer au lavage.
  • La deuxième méthode est de donner à la fibre un bain acide (un bain de chlore) pour éliminer les écailles. Un autre traitement crée un revêtement synthétique qui rendra la laine plus résistante aux changements de température. Là encore, ce traitement limitera les frottements, et donc le fait que la laine ne feutre et ne rétrécisse.
  • La troisième méthode est le traitement Kroy-Ercosett. Il consiste à combiner le traitement au chlore et l’application d’un bain de résine de polymère (résine d’Ercosett). Cela donne un fil très rond et plus fin qu’un fil classique. Ce procédé a l’avantage d’absorber extrêmement bien les colorants. Les personnes qui font de la teinture plébiscitent cette méthode.

Bien évidemment, en enlevant la surface écailleuse de la fibre, on lui enlève ces propriétés hydrophobes et respirantes. Alors certes les traitements que la laine subit lui apporte des avantages mais c’est comme si la laine avait été plongée dans un bain pour la recouvrir de plastique. Elle n’est plus pareil au toucher et perd un peu de son intérêt en ne réagissant plus à son environnement. Il est urgent de se rappeler à quel point la nature est bien faite et qu’il n’est pas toujours nécessaire d’intervenir !

Entretenir ses tricots en laine

Après une explication sur comment est constituée la fibre de laine, je vous propose un focus sur son entretien. Je vous propose de lire cet article très intéressant de Laines Paysannes au nom évocateur de ARRÊTONS DE LAVER NOS VÊTEMENTS, ou comment entretenir sa laine.

Ce que j’en retiens :

  • En observant notre façon de fonctionner, il est totalement vrai que nous mettons parfois des vêtements à laver sans qu’ils ne soient vraiment sales.
  • Laver ses vêtements génère de la pollution, même en utilisant des lessives écologiques (énergie, rejets de microfibres et de teintures…).
  • Avant de laver son tricot, il faut vérifier qu’il soit vraiment sale. Ce n’est pas par manque d’hygiène, mais rappelons que la laine naturelle possède des écailles qui s’ouvrent et se ferment en fonction de la température et de l’humidité. Souvent il suffira de secouer votre pull et de l’aérer, et il s’auto-nettoiera dans une certaine mesure.
  • Le reste du temps pour laver un tricot en laine, il faut le faire à froid. La majorité des machines à laver propose ce type de programme. Utiliser une lessive à laine ou bien une lessive fait maison, c’est encore plus facile ! Le séchage devra être fait de préférence à plat, sur une serviette en coton par exemple, et pas trop proche d’une source de chaleur (radiateur, cheminée, etc…) pour éviter que le tricot ne rétrécisse.

La laine est une matière vivante et c’est ça qui l’a rend si magique. Profitez-en !

See you!

Sources: